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Paludisme : un vaccin à venir chez l’enfant

paludisme frottis

à gauche présence de Plasmodium à l’intérieur des hématies, à droite forme intermédiaire allongée entre les globules rouges

Le paludisme est responsable de près d’un million de morts par an, une majorité en Afrique subsaharienne, touchant les femmes enceintes et les jeunes enfants.

Le paludisme ou malaria est une infection parasitaire liée à un protozoaire, le Plasmodium et transmis par un moustique, l’anophèle. Elle est endémique dans les zones tropicales, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du sud.

L’infection est très ancienne mais la reconnaissance de sa cause ne s’est faite qu’au début du siècle.

C’est une infection qui donne des accès de fièvre récurrente et qui va s’accompagner dans certains cas d’une insuffisance de certains organes (foie, rate, système de coagulation, système nerveux) et peut aboutir à la mort.

L’infection touche les populations défavorisées pour qui les conditions d’hygiène sont précaires, et atteint tous les âges. C’est donc une cause majeure de décès chez les enfants du tiers monde.

Les moyens actuels de lutte contre le paludisme

On peut les regrouper en 2 grands principes : lutter contre le parasite ou lutter contre son vecteur.

L’éradication des anophèles passe par l’utilisation d’insecticides, l’assainissement de certaines zones marécageuses propices à la pullulation des moustiques et une prévention des piqûres par usage systématique de moustiquaire dans les zones à risque.

Le traitement curatif antiparasitaire s’est longtemps basé sur la quinine, sous forme de chloroquine, mais des résistances sont apparues progressivement (les zones géographiques d’endémie palustre sont même classées en fonction de ces résistances en 3 catégories).
Les autres antipaludiques sont d’utilisation délicate (halofantrine, méfloquine) et sont plutôt envisagées en prophylaxie quand un voyage dans une zone à risque est envisagé.

Tout ceci confirme que quelle que soit l’optique envisagée pour réduire l’endémie palustre, la tâche est titanesque.

Les apports de ce nouveau vaccin

L’étude de phase 3 (dernière avant la mise sur le marché) porte sur l’administration d’un vaccin appelé RTS,S/AS01 sur un effectif de 15 000 enfants africains entre 2009 et 2011, et ce dans deux tranches d’âge (6 à 12 semaines, et 5 à 17 mois).

Les premiers résultats 1 an après la vaccination sont très encourageants pour la tranche la plus âgée, puisque l’étude a pu démontrer une réduction du risque de près de 50% de survenue d’un accès palustre et également de survenue d’un paludisme grave.
Pour la tranche d’âge la plus jeune les résultats définitifs seront connus fin 2012.
Les résultats à long terme ne seront certains qu’à 30 mois après administration de la 3e dose vaccinale, c’est à dire en 2014.

C’est grâce au mécénat que le développement a pu être réalisé, et notamment de la fondation Bill & Melinda Gates en partenariat avec le laboratoire GSK qui s’est engagé à réinvestir dans la recherche contre le paludisme et d’autres infections tropicales.

Sources et références à consulter :

First Results of Phase 3 Trial of RTS,S/AS01 Malaria Vaccine in African Children, NEJM

Voir aussi sur le site :

Prévention du paludisme

Paludisme grave

Histoire du paludisme – Sir Ronald Ross

Histoire du paludisme – Alphonse Laveran

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Cette entrée a été publiée le 19 octobre 2011 par dans Actualités, et est taguée , , , , , , , , , .

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