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Les diaphyses se cassent en général à peu près au même niveau. Le trait de fracture radial va donc être à la même hauteur que le trait ulnaire.
Ce n’est pas toujours le cas et on peut voir un trait de fracture radial haut, au tiers supérieur et un trait ulnaire bas au tiers inférieur ou vice-versa.
Il faut donc toujours disposer de clichés radiographiques qui développent toute la diaphyse, voire réaliser des clichés des articulations sus et sous-jacentes pour ne pas être pris en défaut.
Dans un certain nombre de cas c’est une fracture d’un des deux os et une luxation « pure » d’une articulation qui se produit. C’est le cas de la fracture de Monteggia et de la fracture de Galeazzi qui sont des fractures-luxations mais dont les deux composantes se font à des niveaux différents. Dans la pratique, ces fractures-luxations sont rarement pures et on peut voir une fracture mineure (dans le sens où elle sera traitée par le traitement de la fracture majeure et de la luxation).
Le diagnostic différentiel se pose avec la fracture diaphysaire de l’avant-bras, fracture du poignet type Pouteau Colles, fracture du poignet type Goyrand Smith.
Elle associe une fracture de l’ulna à la jonction tiers supérieur tiers moyen et une luxation de la tête radiale à l’articulation radio-cubitale supérieure.
Le déplacement peut se faire dans le type 1 tête radiale vers l’avant, fragment ulnaire supérieur pointant vers l’avant. Le type 2 montre un déplacement postérieur conjugué de la tête radiale et du fragment ulnaire supérieur. Le type 3 montre un déplacement latéral de la tête radiale et du fragment ulnaire supérieur. Le type 4 montre un déplacement antérieur de la tête radiale et il existe à la fois une fracture de l’ulna et du tiers supérieur du radius.
La réduction d’une des lésions entre généralement la réduction de l’autre. Les déplacements secondaires étant fréquents, elles nécessitent une ostéosynthèse pour les stabiliser. Elle peut nécessiter une suture du ligament annulaire en cas d’instabilité après réduction. Les contrôles radiologiques doivent être fréquents. L’immobilisation dure au minimum 6 semaines.
La rééducation est importante après ablation du plâtre.
C’est une fracture du radius à la jonction tiers moyen tiers inférieur et une luxation de la tête ulnaire à l’articulation radio-cubitale inférieure.
Si la fracture radiale est facile à voir sur la radiographie, la luxation ulnaire peut être plus discrète. Parfois c’est une fracture de l’apophyse styloïde qui la traduit, sinon un écart anormal au niveau radio-cubital inférieur, un faux raccourcissement du radius par rapport à l’ulna (en pseudo signe de Laugier).
Le traitement est chirurgical, ostéosynthèse radiale par plaque vissée.
L’ulna se réduit généralement après réduction de la fixation radiale. Si la subluxation persiste, on peut être amené à suturer le ligament radiocubital inférieur voire à brocher l’articulation de manière temporaire. Si la réduction ulnaire est impossible, on peut discuter l’ablation de la tête ulnaire.
Une immobilisation par BABP en supination, pour 6 semaine suit le traitement chirurgical avec rééducation à l’ablation du plâtre.
On peut observer des type Monteggia et Galeazzi chez l’enfant, la seule différence étant qu’on peut voir des fractures avérées et des décollements épiphysaires.
Les tableaux de déformation plastique isolée d’un os doivent bien faire vérifier l’absence de ces lésions. Par exemple, la luxation de la tête radiale fait rechercher une déformation plastique du cubitus.
Plus l’enfant est petit et plus ces fractures sont difficiles à diagnostiquer, notamment parce que sur les radiographies l’ossification est incomplète, compliquant le diagnostic de luxation associée (la compliance de l’enfant pour les radios étant toujours délicate).
C’est une fracture des os de l’avant-bras associée à une fracture de l’extrémité inférieure de l’humerus, réalisant ce «coude flottant».
C’est une lésion qui nécessite un traumatisme à haute énergie, il y a souvent des lésions vasculaire et nerveuses.
Le traitement est chirurgical.
Saragaglia D, Fractures des os de l’avant-bras, Traumatologie à l ’usage de l ’urgentiste, Sauramps medical
Meyer F, Upper extremity and hand injury, Trauma Moore Feliciano Mattox, McGraw Hill editions
Radiopaedia : Galeazzi et Monteggia fracture dislocation
j’apprécie les commentaires faits sur les fractures du membre supérieur.
je veux le choc septique bien détaillé
il y a un texte sur les sepsis sévères et le choc septique ici