thoracotomie

petite encyclopédie de l'urgence

Incisions de décharge

incisions de decharge cutanee

incisions de décharge et suture au dos de la main

Les incisions de décharge sont une technique en chirurgie plastique pour gagner de la longueur afin de fermer une plaie présentant une perte de substance cutanée importante.
Concrètement il existe un défect de peau qui laisse les tissus nobles sous-jacent (tendons, vaisseaux, nerfs, muscles) à nu.

Les solutions de fermeture par greffe cutanée ne sont pas évidentes à réaliser, la greffe pouvant ne pas prendre. Les lambeaux à distance sont plus sûrs puisqu’ils amènent leur pédicule vasculaire qu’on « branche » sur la circulation locale, mais comme les greffes, ce sont des techniques sophistiquées de reconstruction et elles ne sont jamais souhaitables pour la fermeture primaire d’une plaie large en contexte d’urgence.
D’une part pour les problèmes d’infection de la plaie, et d’autre part d’incertitude de possibilité de récupération du socle de la plaie (microtraumatismes locaux).

Les plasties cutanées sont intéressantes car elles réalisent un lambeau, sur le site même, mais ce sont des techniques qui ne s’improvisent pas. Les incisions de décharge sont une variante en multiples mini-plasties locales.
Dans la pratique, on décolle la peau du plan profond depuis la berge de la plaie de façon centripète sur une largeur de quelques centimètres (pas plus on risquerait que cette partie de peau soit dévitalisée).
De petites incisions de cette peau décollée (réalisées au mieux de la profondeur vers la surface) permettent, gràce aux propriétés élastiques de la peau d’obtenir une plastie tenant par deux bases au lieu d’une (à la différence d’un lambeau de rotation par exemple).

Pour plus d’efficacité, économiser la peau et limiter l’étendue des cicatrices, on peut augmenter le nombre d’incisions et diminuer leurs tailles. On convertit ainsi une volumineuse perte de substance cutanée en une perte plus modeste associée à de multiples petites pertes de substance à proximité.

La plaie principale peut alors être fermée par suture avec une certaine tension, il est vrai, mais sans risque de déchirure de la peau, ou de créer un syndrôme compartimental en dessous. Les petites plaies satellites sont suturables également. Le mecanisme en jeu est une répartition mécanique des forces de traction cutanée.

Il est évident que cette technique n’est utilisable que sur une plaie non souillée, quand le défect reste d’une taille modeste, et sur une peau en bonne santé. Dans les autres cas, le résultat reste très aléatoire (ceci dit les plaies traumatiques par chute au sol chez le vieillard sont parfois un casse-tête de cicatrisation).

Quand les précautions sus-citées ont été respectées, on obtient en général de bons résultats cicatriciels.

ps : l’illustration a été réalisée d’après une photo de plaie chirugicale pour exérèse d’un volumineux naevus du bords de la main, et non sur une plaie traumatique

Sources et références à consulter :

Voir aussi sur le site :

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Cette entrée a été publiée le 11 avril 2011 par dans Techniques, Techniques chirurgicales, et est taguée , , , , , , .

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