thoracotomie

petite encyclopédie de l'urgence

Radiothérapie

radiotherapie

appareil de radiothérapie externe

Pour le lecteur pressé :

  • L’utilisation de la radiothérapie en urgence se fait souvent dans le but de lever la compression de la tumeur sur un organe noble
  • L’efficacité au niveau neurologique est indiscutable, moins invasif qu’une neurochirurgie
  • Les risques même s’ils existent, ne se produisent qu’à distance et ne doivent pas faire retarder un traitement salvateur

La radiothérapie consiste à détruire des cellules cancéreuses dans une région anatomique précise par l’utilisation de radiations ionisantes.
Son emploi en urgence peut se voir dans deux situations :

  • urgence vitale ou fonctionnelle devant une tumeur ou un oedème l’accompagnant devenant compressifs et ne régressant pas sous traitement médical
  • radiothérapie palliative à visée antalgique dans des cancers avancés et où ce traitement peut amener une diminution des douleurs au cours d’un stade terminal.

Ce n’est jamais un traitement isolé et definitif de la tumeur. Il peut être parfois le premier traitement d’une tumeur découverte à l’occasion de ses complications.

Le premier contexte de radiothérapie symptômatique (le terme n’est pas vraiment adapté car l’irradiation décompressive peut sauver le malade et n’est donc pas un traitement seulement des symptômes) est le plus souvent utilisé en pathologie néoplasique neurologique.
Une tumeur cérébrale (ou une métastase d’un cancer primitif du poumon, du sein, du rein, …) entrainant une hypertension intra-crânienne importante et ne régressant pas sous traitement anti-oedémateux (mannitol, corticoïdes, …) peut bénéficier de quelques rayons ciblés sur la zone tumorale, et ainsi réduire l’HTIC.
L’autre cas classique est la nécessité d’irradier la colonne vertébrale et la moelle épinière en cas de métastase osseuse vertébrale ou épidurale (notamment parce que le traitement médical est quasi toujours insuffisant) dans le syndrôme de compression médullaire aigüe. Il n’y a d’ailleurs pas de compression médullaire « lente », car une très lente évolution d’une compression tumorale non connue, peut décompenser brutalement avec risque de nécrose et de section définitive de la moelle.

On peut être amené à pratiquer une radiothérapie palliative antalgique, même dans les derniers jours d’un stade terminal de cancer, si un bénéfice sur la douleur est possible. Les effets secondaires de la radiothérapie à long terme n’étant plus à prendre en compte dans cette situation très particulière.
Parmi les exemples à citer, l’irradiation d’une métastase osseuse souvent très douloureuse, l’irradiation de métastases cérébrales entrainant des crises convulsives répétées, éventuellement l’irradiation d’un carcinome bronchique pour diminuer la dyspnée ou la compression veineuse thoracique mais dans ce dernier cas le bénéfice est souvent plus faible.

Il n’y a pas de réelle contre-indication à la radiothérapie en urgence (ce qui n’est pas le cas en pathologie chronique), attendu que le bénéfice est plus important sur le court terme que les effets indésirables.
Encore faut il que le centre de prise soit en charge soit équipé de matériel de radiothérapie et bénéficiant d’une équipe de garde oncologue/technicien disponibles rapidement.

Sources et références à consulter :

Voir aussi sur le site :

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Cette entrée a été publiée le 21 février 2011 par dans Techniques, Techniques spécialisées, et est taguée , , , , , , , , .

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